Recherche

Looking for something ?

L'Intervallo

Première Française
L'intervallo
  • Scénario
    Leonardo Di Costanzo
  • Image
    Luca Bigazzi
  • Montage
    Carlotta Cristiani
  • Production
    Tempesta e ANKA Films in collaborazione con Rai Cinema Ventes internationales, Cinecittà Luce
  • De
    Leonardo Di Costanzo
  • Avec
    Alessio Gallo, Francesca Riso, Salvatore Ruocco, Carmine Paternoster
  • Italie
    . 2012 . 01 h 21 min . DCP
  • Version Originale Sous-Titrée

 

Veronica et Salvatore passent ensemble une journée dans une grande maison désaffectée des abords de Naples. Ils ont entre quatorze et seize ans. Veronica s’est aventurée à flirter avec un garçon d’un autre quartier, et les voyous de la mafia locale ont jugé nécessaire de la punir en la plaçant sur la surveillance de Salvatore, dont l’ordinaire passe à vendre de la glace à travers la ville. Elle est effrontée, il est gauche. Elle le provoque, il se défend comme il peut. Le film s’ouvre au matin et se clôt à la nuit. Unité d’action et de lieu ? Pas tout à fait. Si la relation entre les deux adolescents va bien de la méfiance à la complicité, elle restera sans terme ni apogée, et peut-être même sans leçon : elle n’aura guère été qu’un intervalle. Que la maison demeure le seul théâtre n’empêche pas les chausse-trappes et les dégagements, tantôt réalistes, tantôt plus volontiers oniriques. Echappée vers un sous-sol où un lac et une barque attendent les visiteurs ; vers des recoins où une chienne, tout à coup éclairée comme à la bougie, nourrit ses petits ; vers une chambre où souffle encore l’esprit d’un fantôme ; vers une forêt où ils manquent de se perdre et où Salvatore apprend à Veronica comment apprendre des oiseaux s’il va bientôt pleuvoir ; vers un toit – plus belle scène du film – depuis lequel, dominant et observant les alentours, Veronica et Salvatore imaginent qui ils souhaiteraient tuer, et qui épargner, si le pouvoir leur en était magiquement dominé. Le lieu aussi, le lieu surtout est donc rempli d’intervalles et d’interstices, de respirations et d’ouvertures insoupçonnées. Première fiction d’un cinéaste rompu au documentaire, L’Intervallo est une méditation délicate sur les contraintes et les délices, les apories et les libertés de l’emprisonnement provisoire.

 

Emmanuel Burdeau.

 

Veronica and Salvatore spend a day together in a huge abandoned house near Naples. They are fourteen and sixteen. Veronica has ventured on flirting with a boy who belongs to another district, and the thugs of the local gang have deemed necessary to punish her as they put her under Salvatore's watch, who spends his time to sell blocks of ice across the city. She is bold, he is clumsy. She teases him, he does what he can. The film begins in the morning and ends in the night. Same action, same place? Not quite. If the relationship between the two teenagers goes from mistrust to friendship, there will be neither end nor climax, maybe no lesson either: it will be just an interval. Even though the house remains the only setting, it doesn't preclude pitfalls and retreats, sometimes realistic, sometimes more dreamlike. There is the escape towards a basement where a lake and a row-boat are waiting for visitors; towards nooks and crannies, where a candle sheds some unexpected light on a dog who feeds her babies; towards a bedroom haunted by a ghost; towards a forest where they roam and where Salvatore teaches Veronica how to learn from birds when it’s about to rain; towards a roof - the most beautiful scene of the movie - from which Veronica and Salvatore, towering over the area, contemplate who to kill, and who to spare, should magic give them that power. The place too is full of intervals and interstices, of breaths and unsuspected openings. As a first fiction from a documentary-trained filmmaker, The Intervallo is a delicate meditation on constraints and delights, the conundrums and liberties of temporary imprisonment.

 

Traduction réalisée par les étudiants de l'IUT Infocom de la Roche-sur-Yon
Ce film fait partie de la programmation 2012 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon.