Los Angeles 2013

En 2000, raconte la voix off du prologue, un séisme d’une magnitude sans précédent a séparé Los Angeles du reste du continent, transformant la ville en une île où sont déportés les délinquants. Seize ans après son héroïque intervention dans New York 1997 ― dont Los Angeles 2013 est donc le sequel ―, Snake Plissken se voit proposer un pacte aux allures de chantage : ses crimes seront pardonnés s’il parvient à retrouver la télécommande dont s’est emparé une organisation terroriste, laquelle s’apprête ainsi à activer le système de défense satellitaire permettant d’éteindre toutes les sources d’énergie de la planète. Telle est l’intrigue, tantôt complexe, tantôt efficace, qui permet à Kurt Russell de nous servir de guide à travers la ville-cinéma par excellence : on passe avec lui dans Universal City, métonymie d’une Hollywood engloutie par les eaux, on se retrouve dans une infernale clinique de chirurgie esthétique où les corps et les visages se déforment et se reforment… Au terme de son odyssée, lorsqu’il souffle sa dernière allumette dans un inoubliable regard-caméra, c’est aussi la projection que Snake éteint.