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Pincus

Première Internationale
Pincus
  • Scénario
    David Fenster
  • Image
    David Fenster
  • Montage
    David Fenster
  • Production
    Phil Lord
  • De
    David Fenster
  • Avec
    Paul Fenster, Dietmar Franusch, Christi Idavoy, David Nordstrom
  • Etats-Unis
    . 2012 . 1h 18 min . HDCam

 

David Fenster dispose d’une longue expérience dans la vidéo, le documentaire et l’art contemporain. Il a été chef opérateur, notamment pour The Last Buffalo Hunt de Lee Anne Schmitt. Mais Pincus est son premier long métrage. Celui-ci avance sur deux jambes. D’une part Paul Fenster, père du cinéaste, atteint de la maladie de Parkinson depuis quinze ans. Fenster Senior interprète ici, si l’on ose dire, son propre rôle. D’autre part Pincus Finster, son fils de fiction - mais la proximité des patronymes est transparente -, interprété par David Nordstrom. Le temps de Pincus passe tantôt à s’occuper de son père, tantôt à se droguer, glander, ne tenir aucun de ses engagements professionnels - il retape, ou prétend retaper de vieilles maisons. Impressionnantes scènes où Pincus, en voiture, écoute sans broncher les messages scandalisés laissés par les employeurs à qui, depuis des jours ou des semaines, il n’a donné aucune nouvelle. C’est peut-être qu’à travers l’apparence de son absence à tout, le jeune homme poursuit un autre but. Il semble en effet trouver la paix, sinon la grâce, auprès de son ami Dietmar, un vieil immigré allemand clandestin, ou bien lors de séances de yoga où il espère rencontrer des filles, mais aussi avoir accès à une manière de vérité spirituelle supérieure. David Fenster affirme avoir voulu « réaliser un film sur l’opposition entre la puissance de mon désir d’envisager le monde comme un endroit magique et la puissance au moins égale de mon cynisme «. Pincus est d’autant plus beau qu’il ne tient d’abord sur rien, quelques gestes, quelques menues attentions, l’affection qui subsiste entre un père et un fils, l’obstination discrète d’un héros dénué de séduction manifeste. Mais il ne cesse de gagner en finesse et en ampleur à mesure qu’il avance, que la « quête « de Pincus se précise et qu’au récit au présent s’ajoutent des archives documentaires de la famille de Fenster et de la ville, Miami, où il a grandi.

 

Emmanuel Burdeau.

 

David Fenster has a long experience in filmmaking, documentaries and modern art. He was a film-editor, in particular on The Buffalo Hunt directed by Lee Anne Schmitt. But Pincus is his first feature film. The film revolves around two foundations. On the one hand, Paul Fenster, the director's father, has been suffering from Parkison's disease for fifteen years. In a way, Fenster Senior plays his own role. On the other, Pincus Finster, his son here – although one can’t be fooled by the last names – is played by David Nordstrom. Pincus takes care of his father at times, takes drugs at other, bums around, and shirks his professional commitments. He restores old houses, or so he claims. There are impressive scenes in which a stolid Pincus listens, in his car, to the messages sent by outraged employers who haven't heard from him for several days or weeks. Maybe it is just because he always seems absent-minded, that the young man is pursuing another goal. He actually seems to find peace and faith, either with his friend Dietmar, an old German illegal immigrant, or thanks to some yoga sessions where he hopes to meet girls, but also to find some superior spiritual truth. David Fenster claims that he wants “to make a movie pitting the power of my desire to see the world like a magical place and the equally intense power of my cynicism”. Pincus is all the more beautiful that it is based on nothing else, save a few movements, a few gestures, the remaining affection between a father and his son, and the discreet stubbornness of an unappealing hero. As Pincus's quest unfolds and as archival footage on Fenster's family and city (here Miami, where he grew up) is superimposed onto the story, he keeps on gaining in subtlety and importance.

 

 

 

Traduction réalisée par les étudiants de l'IUT Infocom de la Roche-sur-Yon
Ce film fait partie de la programmation 2012 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon.