Recherche

Looking for something ?

La Dernière fois que j’ai vu Macao (A Última Vez Que Vi Macau)

la dernière fois que j'ai vu macao
  • Scénario
    JP Rodrigues, R. Guerra da Mata
  • Montage
    JP Rodrigues, R. Guerra da Mata, Raphaël Lefèvre
  • Production
    Epicentre Films, BlackMaria
  • Distribution
    Epicentre Films
  • De
    Joao Pedro Rodrigues, Joao Rui Guerra Da Mata
  • Avec
    JP Rodrigues, R. Guerra da Mata, Cindy Scrash
  • France, Portugal
    . 2012 . 1h 25 min . Digibéta

 

En 2011, Joao Pedro Rodrigues et Joao Rui Guerra da Mata réalisaient un court métrage documentaire tourné dans un marché couvert de Macao. Alvorada Vermelha - l’aube rouge - s’ouvrait par un escarpin rouge renversé dans la nuit et se fermait par l’image d’une sirène frétillant dans un bassin, suivie d’une dédicace à l’actrice Jane Russell, qui venait alors de disparaître. Entre autres rôles, les cinéphiles se souviennent l’avoir vue aux côtés de Marilyn Monroe, dans Les Hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks, et de Robert Mitchum, dans Macao - Le Paradis des mauvais garçons de Josef von Sternberg, Nicholas Ray et Howard Hughes. La Dernière fois que j’ai vu Macao est la suite d’Alvorada Vermelha. Mieux que la suite : son développement, son explicitation. Les ingrédients sont les mêmes : la fascination pour un lieu s’y exprime à nouveau dans les termes a priori opposés de l’exploration réaliste et de l’hommage à l’usine à rêves hollywoodienne. Le documentaire se mêle à nouveau à la fiction, et même à la fantasmagorie, ainsi qu’il arrive de plus en plus aujourd’hui. Un homme quitte Lisbonne pour Macao, trente ans après l’avoir quitté, parce qu’il a reçu un e-mail alarmant de son amie Candy - dont tout porte à penser, mais rien ne prouve, qu’elle est la danseuse glamour de la scène inaugurale. A son arrivée, Candy a disparu. Dans quelle piège est-elle tombée ? Quelle liaison dangereuse ? L’homme enquête, marche, se perd, redécouvre Macao. Maints fantômes passent, ceux de son enfance, ceux du passé colonial, ceux des femmes fatales et des polars, des séries B et des ombres à la fois redoutées et aimées. Comme si la mémoire d’un être, celle d’une ville et celle du grand cinéma romanesque d’autrefois étaient devenues une seule et même chose : une seule et même réalité, une seule et même chimère.

 

Emmanuel Burdeau.

 

In 2011, Joao Pedro Rodrigues and Joao Rui Guerra da Malta directed a short documentary shot in a covered market in Macao. Alvorada Vermelha –The Red Dawn– opened with an overturned red court shoe in the night and ended with the picture of a wriggling mermaid in a pool, followed by a dedication to late actress Jane Russell. Among other roles, moviegoers may have seen her alongside Marilyn Monroe, in Howard Hawks's Gentlemen prefer blondes, and Robert Mitchum in Macao directed by Josef von Sternberg and Nicholas Ray, and produced by Howard Hugues. The last time I saw Macao is Alvorada Vermelha's sequel. Better than its sequel, it's its development, its explanation. All the ingredients stay the same. The fascination for a place expresses itself again in the arguably opposite terms of realistic exploration and homage to the Hollywood dream factory. Once more, the documentary mingles with fiction, and even with phantasmagoria, as it is more and more often the case today. A man leaves Lisbon for Macao, thirty years after he left it, because he received a worrying e-mail from his friend Candy. There is strong suspicion that she is the glamorous dancer of the opening scene, although there is no evidence of that. When he gets there, Candy's gone. Which trap has she fallen into? Is there any dangerous liaison involved? The man investigates, walks, loses himself, discovers Macao again. Many ghosts pass by, those of his childhood, those of his colonial past, those of femmes fatales and whodunits, of B-movies and shadows both feared and loved. It feels like the memories of a human being, those of a city and those of the bygone romantic cinema had become one and the same thing, the same reality, and the same pipedream.

 

Traduction réalisée par les étudiants de l'IUT Infocom de la Roche-sur-Yon
Ce film fait partie de la programmation 2012 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon.